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Huitème épisode de la série 2008/2009
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur)
casali.emilien@wanadoo.fr
DECOUVREZ LA PIECE QUI FAIT L’OBJET D’UN CONCOURS DE DESSINS – HIVER 2009/2010 (période du 8 décembre 2009 au 8 mars 2010) PIECE CONTENANT LES 33 POEMES VAINQUEURS DES TROIS CONCOURS "POEMES POUR FRANCE 2008/2009 (Automne - Hiver - Printemps) (Grand sourire)
CLIQUEZ SUR LE LIEN OU LA PHOTO POUR DECOUVRIR LA REGLE DU CONCOURS DE DESSINS "LES COULEURS DE LA CHANCE"
Le concours poème pour France s’est déroulé en le 8 septembre 2008 et le 8 mai 2009 (sur le thème de la chance) - cliquez sur le lien ou la photo ci-dessous pour découvrir tous les poèmes des élèves participants, merci.
Cliquez sur le lien ou la photo pour découvrir la traduction en langue roumaine de Madame Giovana Dinca de Tandarei qui a pour titre "Colorile Sansei'
TITRE de la série : Retour à Memories
Dans : * Les couleurs de la chance*
8ième épisode
Tous mes remerciements aux élèves qui participent au concours de dessins Hiver 2010 (Période du 8 décembre 2009 au 8 mars 2010
Les élèves de Liliana Derevici
Alexandra Busan, Andrei Gorgan, Andrei Irimus (Vainqueur), Cristiana Horea, Diana Noveanu, Ioana Dunca, Ionut Sutea, Mihnea Ciceu, Patricia galatean, Stefania Ioana Felecan, Vlad Moteoc, Andy Lupas, Darius Sampelean, Victor Motogna, Alexandra Buzan, Ioana Bozdog, Iuliana campean, Cristian Moca, Elina Paslari , Patricia Trif (Vainqueur), Mara chirtes (Vainqueur), Lisa Petrusel, Mihai Topan, Iuliana Cismaru, Dragos Bursacovschi, Anamaria Muresan, Ana-maria Cristescu (Vainqueur),Iulia Campean, Andrei Irimus, Mihnea Ciceu, Patricia Galatean, Mihai Onaca, Iulia Cailean
Les élèves de Madame Liliana Grosu
Andreea Marin, Crista Negoescu (Vainqueur), Emanuel Dimitru (Vainqueur)
Les élèves de Adelita ANOCA-Tamasan
Diana Marocico, Gabriel Epure, Lorena Cocar, Lavinia Cojocaru, Daiana Oscar, Bianca Kovacs (Vainqueur), Andrada Balmez (Vainqueur)
Les élèves de Madame Mariana David
Francesca paius, Mihai Radu, Irina pavel, Diana Luca, Daniel Popa, Cristian Popescu, Ana Matei (Vainqueur), Andreea Dragu (Vainqueur), Antonia Argesanu (Vainqueur), Catalina Musuroiu, Cosmin Barbu, Bogdan Rosu
Les élèves de Corina Fenichiu
Sebastian Flueraru alias "Seby",Cristina Varga,Iasmina Florea, Alina David (Vainqueur)
Les élèves de Madame Rodica Calota
Miruna Poienaru (Vainqueur), Mariana Fica,
Les élèves de Madame Giovana Dinca
Veronica Butnariu (Vainqueur), Ema Posoceanu (Vainqueur), Valentina Badea, Teodora Udrea, Maria Turbureanu (Vainqueur), Ioana Poids-Plume (Vainqueur), Mircea Sorin (Vainqueur), Alina Paraschiv, Alina Alecu
Les élèves de Madame Ramona Astalas
Denisa Zehan (Vainqueur)
L’action débute dans le salon du château de la via doré à Maison du bois doré (midi de la France) et se poursuit à bord de « la Salamandre », une magnifique goélette qui repose dans le port de Constanta en Roumanie… En fin de matinée…
PROLOGUE
MISS MARYL, ROBERTO, SYLVESTRE, LE COMTE, BUTTERFLY ROSE
L’action débute dans le salon du château de la via doré à Maison du bois doré (midi de la France)
En fin de matinée…
ROBERTO, fait le va et vient dans la grande salle du château, un livre à la main, une tasse de thé dans l’autre
« Le téléphone portable des élèves qui ne cesse de sonner...
Parler… chanter… crier à tue-tête à longueur de journée,
Et qui dérange Mesdames les professeurs très fatiguées,
Exténuées et irritées au moment du joli cours de français
Par une poignée d’élèves surexcités à l’idée de s’en aller
Cueillir la liberté dans une cour de récré pleine à craquer
D’enfants de leur age qui vivent leurs tendres années
A rêver, s’émerveiller, rire ou pleurer, critiquer, observer,
Quelle chance de vivre à travers eux nos joies du passé,
Quel bonheur de redécouvrir à travers eux la simplicité
Du temps où nous consumions notre enfance dans les allées.
Le sourire aux lèvres le professeur ne cesse d’y repenser.
Et cet écho, je l’entends au loin dans mes oreilles raisonner.
Quelle chance de goûter encore à cette douce éternité. »
MISS MARYL, surgit un ciseau à la main
Je vois que Monsieur Roberto est très inspiré de bon matin.
ROBERTO, se sert un verre de vin au bar dans une coupe à pied
Je suis « aux anges », Miss Maryl… « aux anges » ! aux dernières nouvelles, les concours de poésie se sont déroulés dans la plus parfaite harmonie tout au long de l’automne et de l’hiver. S’achève en ce moment, la troisième et dernière phase du concours, à savoir « le concours du printemps des poètes ». Cette saison, de nombreux professeurs francophones ont fait participer leurs élèves aux trois phases du concours « Poèmes Pour France ». Dans quelques heures, nous découvrirons les vainqueurs des trois concours respectifs nominés pour « Le Grand Prix Excellence des Compagnons Balladins du mois de mai », un Grand Prix à l’issue duquel nous découvrirons le nom du « Poète » ou de la « poétesse » de la saison. (Il lève son verre) Puisse la chance être au rendez-vous ! Noroc !!!!!!!!!
MISS MARYL
Je suis au courant de l’affaire, c’est la huitième fois que vous m’en parlez. Et quand pourra-t-on découvrir les 24 poèmes ?
BUTTERFLY ROSE, sort de la chambre, vêtue d’une grande cape rose, un masque rose sur le visage. Elle tient dans ses bras un petit coffre à jouet
Ce coffre à jouet ne vous appartient pas, Monsieur le Comte. Désolée, je dois le reprendre.
MONSIEUR LE COMTE, pourchasse Butterfly Rose, la menaçant avec sa canne, vêtu de son traditionnel peignoir marron
Rendez-moi mon coffre à jouet immédiatement ! « Fraternelia » m’a offert ce cadeau lors de mon tout récent voyage dans la vallée des roses…
Butterfly Rose rentre dans la cuisine poursuivie par le Comte sous les yeux médusés de Roberto et Miss Maryl
ROBERTO
Trente trois poèmes très exactement ! Permettez-moi de rectifier, ma chère.
MISS MARYL
Heu… oui… où en étions-nous déjà ?... j’y suis ! (Un temps) Dites-moi, Roberto,… au départ de l’aventure, n’était-il pas question de 8 vainqueurs par concours ?… je ne comprends pas ?... Pourquoi « 33 poèmes » au lieu de « 24 » ?
ROBERTO, lui sert un verre de vin dans une coupe à pied
C’est justement cela l’aventure : « une aventure est sensée nous réserver des surprises en cours de route, tout comme personne ne connaît son issue à l’avance. Une aventure n’est pas un voyage touristique organisée et chronométrée. Une aventure n’est pas conforme à des règles particulières, elle agit dans la spontanéité au gré des rencontres, au gré des aspirations… au gré des coups de cœur… » En vérité, le Jury des Ambassadrices,… lequel est composé essentiellement de professeurs francophones,… a souhaité « repêcher » 9 poèmes. Cette année, le nombre de participants fut beaucoup plus important que les fois précédentes. D’ailleurs, nous avons battu un record quant au nombre de poèmes déposés dans le livre d’or. C’est Monsieur Sylvestre qui m’a annoncé la bonne nouvelle récemment. Puisse la chance être au rendez-vous cette année !!! Noroc !!!!
MISS MARYL, déguste sa coupe de vin
Que vient faire Monsieur Sylvestre dans cette aventure ? N’est-il pas sensé avoir quitté le château ? Monsieur le Comte l’a bien mis à la porte, n’est-ce pas ?
ROBERTO
Effectivement, Monsieur Sylvestre a quitté le château. Les voyages lui manquaient également.
MISS MARYL
Il y a aussi qu’il en avait assez d’attendre le retour de la belle et tendre Juliette « qui n’est pas venue au rendez-vous fixé »
ROBERTO, déguste sa coupe de vin
J’en conviens. Toutefois, avant d’être chassé par Monsieur le Comte, notre facteur a eu le temps de me rendre un petit service : tandis que j’étais très occupé avec mes affaires professionnelles, Monsieur Sylvestre réceptionnait les poèmes des professeurs dans son ordinateur portable.
MONSIEUR LE COMTE, sort de la chambre, tenant le petit coffre à jouet dans ses mains, poursuivi par Butterfly Rose qui le menace avec la canne
« La liseuse de bonne aventure m’a dit que le coffre contenait un précieux trésor » Elle m’a dit aussi que je devais tenter ma chance. Je regrette, « Mademoiselle papillon », je le conserve avec moi.
BUTTERFLY ROSE,
« Fraternelia » ferait bien de se mêler de ce qui la regarde, Monsieur le Comte ! Rendez-moi ce coffre à jouet immédiatement !
Le Comte prend la sortie, suivi de Butterfly Rose sous les yeux médusés de Roberto et Miss Maryl
ROBERTO, interloqué
C’est curieux, j’ai déjà vu ce papillon rose quelque part… mais où ?
MISS MARYL, déguste sa coupe de vin
A présent, je comprends mieux tout ce « mic- mac » entre vous et Sylvestre durant tout l’hiver.
ROBERTO
En vérité, il s’agissait d’un projet « Top secret ». Je souhaitais vous en faire la surprise à la fin seulement… au moment du résultat. J’ajoute que Monsieur Sylvestre est mon plus fidèle compagnon, l’un des rares hommes en ce monde à qui je puisse faire véritablement confiance, et d’autant plus lorsqu’il est question d’un projet « top secret » s’adressant aux enfants comme c’est le cas avec le concours de poésie… bien que ce soit « un secret de polichinelle » pour lequel nous n’avons plus de secret à l’égard des internautes, habitués au concours depuis quatre ans. Monsieur Sylvestre a fait un travail remarquable. Il a classé méthodiquement tous les poèmes dans un ordre préférentiel. Quant au choix des vainqueurs, il ne s’est surtout pas laissé influencé par quiconque. D’après ce qu’il m’a dit, il a joué la carte du « coup de cœur ! »
MISS MARYL
Vous n’avez toujours pas lu les poèmes des élèves ?
ROBERTO, déguste sa coupe de vin
Je vous l’ai dit, j’étais très occupé avec mes affaires professionnelles. Maintenant qu’elles sont traitées, je vais pouvoir enfin me consacrer aux poèmes, les découvrir les uns après les autres et en tirer bénéfices. Monsieur Sylvestre m’a dit qu’ils étaient magnifiques. Avant de s’en aller, ce dernier a rangé soigneusement l’ordinateur portable dans un placard dont je suis le seul à posséder la clé. J’ai hâte de découvrir ces poèmes (il lève sa coupe) Noroc !!!!
MISS MARYL
J’espère que personne d’autre n’est au courant. C’est que Sylvestre n’a pas toujours sa langue dans sa poche.
ROBERTO
Je vous rassure tout de suite, Miss Maryl, notre facteur régional a appris à la « mettre en veilleuse » ces dernières années. Ses voyages au quatre coins du monde l’ont transformé et lui ont donné plus d’assurance. Il est beaucoup plus sage qu’avant. Aujourd’hui, il observe ses contemporains avec plus d’objectivité, il se laisse beaucoup moins berner par les promesses non tenus. Notre facteur a les sens beaucoup plus aiguisés qu’autrefois. et sans vouloir le considérer paranoïaque pour autant, celui-ci est devenu plus méfiant à l’égard des hommes : « Je ne crois qu’à ce que je vois, dit-il : parler c’est bien, mais agir c’est encore mieux ! Seuls les projets tangibles menés concrètement jusqu’au bout ont de la valeur à ses yeux », tout le reste n’est qu’un ramassis de « blabla ».
MISS MARYL, déguste sa coupe de vin
Et comme dirait l’autre : « le monde est une vaste comédie dans laquelle les hommes et les femmes sont de très grands acteurs » Noroc !!!
ROBERTO
Monsieur Sylvestre ne donne plus sa confiance à n’importe qui. Je vous assure qu’il a appris à fermer sa bouche.
MISS MARYL
Mon petit doigt me dit que ça ne va pas durer longtemps, Roberto.
ROBERTO
Qu’est-ce qui ne va pas durer longtemps ?
MISS MARYL
Connaissant notre oiseau, tôt ou tard sa langue va se délier à nouveau… si ce n’est pas déjà fait… c’est que les rumeurs de voisinage vont bon train ces jours-ci. Aussi, je doute que Sylvestre soit étranger à tout cela.
ROBERTO
Peu m’importe !... maintenant qu’il est loin d’ici, il peut raconter tout ce qu’il voudra : ça rentre par une oreille et ça sort de l’autre !
MISS MARYL
Quand pourra-t-on découvrir ses fameux poèmes ?
ROBERTO
Tout de suite, si vous le souhaitez.
MISS MARYL, se saisit d’une chaise
Une seconde, je vous prie ! Je préférerai les découvrir plus tard, à l’heure de la sieste ! Et maintenant, asseyez-vous sur cette chaise !
ROBERTO
Pourquoi voulez-vous que je m’assois sur cette chaise, Miss Maryl, je ne suis pas fatigué ?…
MISS MARYL
Maintenant que vos affaires ont été traitées, je peux vous faire un petit rafraîchissement. (Elle pousse Roberto sur la chaise)
ROBERTO
Comment cela, un petit rafraîchissement ?... mais enfin, c’est quoi ce délire ?
MISS MARYL
Votre coupe de cheveux ne ressemble à rien. Depuis quelques temps, vous vous négligez, Roberto.
ROBERTO
Ce n’est pas le moment idéal, voyons… je prépare mon discours de fin d’année. C'est-à-dire que le jour de la remise du « Grand prix Excellence des Compagnons Balladins » approche à grands pas…
MISS MARYL
Et si vous commenciez par vous couper les cheveux ?... afin de paraître beau devant votre public…
ROBERTO
Les élèves nominés sont tout excités à l’idée de connaître le nom du « poète » vainqueur, voyez-vous… je n’arrive plus à les contenir… ils sont impatients…
MISS MARYL, lui coupe les cheveux
Je comprends cela parfaitement… et c’est donc pour cette raison que vous êtes dans l’obligation de rassurer les professeurs… deux mois à l’avance qui plus est, je vous signale. C’est encore trop tôt.
ROBERTO
C’est que je me suis engagé, n’est-ce pas. Une parole est une parole !
MISS MARYL
Ne vous inquiétez pas, tout va se passer comme dans le meilleur des mondes. Et puis d’abord, je vous rappelle que vous n’avez pas encore lu les poèmes des enfants. Il faudrait peut-être commencer par le début. Ne croyez-vous pas ? « On ne place pas les bœufs avant la charrue. » (Elle lève son verre) Noroc !!!
ROBERTO, lève son verre
Exactement ! Noroc ! (Ouis il s’assoit sur l chaise)
Miss Maryl commence à lui couper les cheveux…
SYLVESTRE, surgit, un ordinateur portable sous le bras
Prenez votre mal en patience, Roberto : « Patience et longueur de temps font plus que force et rage » Salue la compagnie ! Comment vont nos deux tourtereaux ? (Il fait le baisemain à Miss maryl) La vie est belle, ma petite dame ?
FIN DU PROLOGUE
ACTE 1 / SCENE 1
ROBERTO, MISS MARYL, SYLVESTRE, LE COMTE
MISS MARYL
Monsieur Sylvestre ! Que faites-vous là ? Je pensais que Monsieur le comte vous avait mis à la porte.
SYLVESTRE
La preuve que non. En vérité, Monsieur le Comte m’a donné la permission de séjourner quelques jours encore au château de la via doré en son absence.
ROBERTO
Monsieur le Comte est parti ? En êtes-vous bien sûr ? Il me semble avoir aperçu sa silhouette tout à l’heure, poursuivi par un papillon rose dont je n’arrive pas à connaître l’identité.
SYLVESTRE
Il s’agit d’un mirage. Ce ne peut-être le Comte.
ROBERTO
Je vous assure que c’est la vérité… (Il remarque le portable) Mais d’abord, que faites-vous avec mon ordinateur portable ?
SYLVESTRE
Je vous signale que c’est le mien.
ROBERTO
Comment avez-vous fait pour ouvrir le placard alors que j’étais le seul à posséder la clé ?
SYLVESTRE
J’avais un double de la clé sur moi. Tout compte fait, j’ai réfléchi… je récupère mon bien. J’attends un « courriel urgent » de la part de ma tendre et belle Juliette.
ROBERTO
Juliette ne vous recontactera plus, elle s’est envolée à tout jamais. Vous perdez votre temps. (Un temps) A présent, puis-je récupérer le portable ? Miss Maryl souhaiterait découvrir les fameux poèmes du concours, comprenez-vous…
SYLVESTRE, se sert une coupe de vin
Je dois d’abord vérifier mon courrier informatique. C’est urgent, vous dis-je ! Je vous le rendrais plus tard… à l’heure de la sieste. (Il lève son verre) A votre santé !
ROBERTO
Comment ça, à l’heure de la sieste ?
SYLVESTRE
Les murs ont des oreilles. Noroc !
MISS MARYL
J’en déduis par là que Monsieur Sylvestre a espionné notre conversation. Je me trompe, facteur ?
SYLVESTRE
Je ne vous ai pas espionné. Il se trouve que je passais par là et que je suis tombé par hasard sur votre conversation… alors, j’ai tendu l’oreille…
MISS MARYL, remplit sa coupe
Je vois, je vois… quand ce n’est pas la langue, c’est l’oreille !
SYLVESTRE, boit son verre
Enfin, bref… Monsieur le comte est parti la nuit dernière à la recherche de Lady Jane : selon la rumeur du voisinage, celle-ci aurait pris la poudre d’escampette peu avant l’arrivée de sa rivale… une certaine Juliette « qui n’est jamais venue au rendez-vous fixé ». Je garde malgré tout la foi. Je sais bien que la belle et tendre Juliette a pour habitude de se faire désirer. Il n’empêche que Monsieur le Comte est parti à la recherche de sa future épouse atteinte du syndrome de la jalousie. Selon la rumeur, « Sa Majesté » Monsieur le Comte de la Bouche-en-biééééé tenterait de convaincre sa dulcinée de revenir au bercail. Ce qui n’est pas gagné d’avance.
Miss Maryl coupe les cheveux de Roberto pendant ce temps-là…
LE COMTE, surgit, le petit coffre à jouet dans une main, sa canne à la main
De la bouche-en-biais, Sylvestre ! En Biais, ais, ais ! Combien de fois faudra-t-il vous le répéter afin que cela rentre dans votre crâne une fois pour toute ?
ROBERTO, qui se fait couper les cheveux par Miss Maryl
Vous voilà enfin débarrassé du papillon rose, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Vous avez vu un papillon rose quelque part ?
ROBERTO
Je n’ai tout de même pas rêver, mon ami ?
LE COMTE
Ce n’était qu’un mirage, mon cher. (Il dépose le petit coffre à jouet dans les mains de Roberto qui se fait couper les cheveux par Miss Maryl) Vous voulez bien prendre soin de ce coffre à jouet, Roberto, j’ai un compte à régler avec cet idiot de Sylvestre.
SYLVESTRE, se sert une coupe de vin
Ça par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Monsieur le Comte de la Bouche-en-Biais, ais, ais, ais ? Comment allez-vous, Majesté ? Je vous croyais parti à la recherche de votre dulcinée. (Il se rapproche du Comte) Votre « Champinelle Maison » est delicious, Mister Count ! A votre santé !
LE COMTE, le repousse avec sa canne
Ma future épouse ne rentrera plus à la maison.
SYLVESTRE
Finalement, vous abandonnez les recherches.
LE COMTE
J’ai perdu sa trace, idiot !
SYLVESTRE
Mon pauvre ami ! Recevez toutes mes condoléances !
LE COMTE, lui tire l’oreille
Cela suffit ! C’est de votre faute si Lady Jane est partie !
SYLVESTRE
Je n’y suis pour rien Monsieur le Comte. Je vous le jure sur la tête de ma « bonne mère ». Lâchez mon oreille !
LE COMTE, lui tire l’oreille
Et la rumeur du voisinage, quand faites-vous ?
SYLVESTRE
Quelle rumeur ? Je ne comprends pas très bien où vous voulez en venir ?!
LE COMTE, lui tire l’oreille
Une rumeur s’est propagée jusqu’à l’oreille de Lady Jane suite à quoi cette dernière aurait pris aussitôt la fuite…
SYLVESTRE
Je n’ai rien dit du tout à Lady Jane. Et puis d’abord, ce n’est pas de ma faute si celle-ci est atteinte du syndrome de la jalousie.
LE COMTE, lui tire très fort sur l’oreille
Naturellement, vous êtes au courant de toute l’affaire.
SYLVESTRE, se détache du Comte
N’oubliez pas que Juliette est ma fiancée… d’ailleurs, à ce propos,... cela me fait penser que je dois vérifier mon courrier électronique… j’attends un message urgent de Juliette. (Il consulte son portable)
ROBERTO, tapote sur le coffre à jouet
A votre place, je ferais une croix dessus, Sylvestre. La belle Juliette s’est volatilisée à tout jamais.
SYLVESTRE, les yeux collés sur l’écran de son portable
Mon petit doigt me dit que, tôt ou tard, ma fiancée reviendra se blottir au creux de mes bras. Ah ! Je crois bien que j’ai reçu un message… voyons voir qui cela peut-il être ?
LE COMTE
Je peux savoir ce que fait mon coffre à jouet dans vos mains, Roberto ? Qui vous a autorisé à le prendre ?
ROBERTO
Je crois bien que c’est Christophe Rodolphe Charles Henri « et J’en passe » qui me l’a confié !?
LE COMTE
Qui cela ?
ROBERTO
Monsieur le Comte aurait-il oublié tous ses prénoms patronymiques qui font sa popularité au quatre coins du monde ?
LE COMTE
Vous faites bien de me les rappeler, je les avais complètement oubliés. (Un temps) Cela n’explique toujours pas ce que ce coffre à jouet fait dans vos mains. J’attends des explications de votre part… ou bien préférez-vous que ce soit la police qui se charge de l’interrogatoire ?... parlez !
ROBERTO
C’est vous qui l’avez déposé dans mes mains il y a cinq minutes.
LE COMTE
Mais non, mais non.
ROBERTO
Mais si, mais si.
LE COMTE
Mais non, mais non.
MISS MARYL
Je suis témoin, monsieur le Comte.
LE COMTE
Fichez-moi la paix, Miss Maryl !
MISS MARYL
Vous ne voulez toujours pas me parler ?
LE COMTE
Je ne supporte plus votre présence dans mon château. Quand comptez-vous partir définitivement ?
MISS MARYL
Je ne suis pas pressée de m’en aller, Christophe Rodolphe « et j’en passe » !
LE COMTE
N’en rajoutez pas, s’il vous plait.
MISS MARYL
Je vois que Monsieur le Comte est toujours aussi gracieux.
LE COMTE
Fichez-moi la paix !
ROBERTO
Mon coffre à jouets étaient bien plus grand que le vôtre, René Christian Bernard « et j’en passe »…
LE COMTE
Mais à qui parlez-vous, enfin ?
ROBERTO
Au reste de la troupe de vos aïeux !
LE COMTE
Cessez donc de me harceler avec tous mes prénoms patronymiques ! C’est qu’ils sont lourds à porter, voyez-vous.
MISS MARYL, se sert une coupe de vin
Monsieur le Comte préfère qu’on le surnomme mon « chouchou » !
ROBERTO
Ou bien mon « cristounet » !
LE COMTE, se sert une coupe
Fichez-moi la paix ! J’attends toujours des explications de votre part, Roberto.
ROBERTO
Dans mon coffre à jouets, je pouvais y loger des ours en peluche, des trottinettes, des livres, un canard en plastique,… tandis que dans le vôtre, c’est tout juste si l’on peut y entrer un dé à coudre. Ne trouvez-vous pas, les amis, que le coffre à jouet de Monsieur le Comte « Et tutti quanti » est tout petit petit petit ?
LE COMTE
Autrefois, il renfermait des petits soldats de plomb datant du Second Empire. C’est Fraternelia qui me l’a offert dans la vallée des roses en signe d’amitié. (Il lui arrache le petit coffre à jouet des mains) Vous permettez que je récupère ce bien d’une valeur inestimable sensé contenir la chance de ma vie !… (Puis il caresse son petit coffre à jouet) S’en ai fini des petits soldats de plomb… aujourd’hui, c’est la chance de ma vie qui me sourit !!!
ROBERTO
La chance de votre vie. Mais encore ?
Le décor du château s’est transformé entre temps et a cédé sa place à celui du pont de la Salamandre, magnifique goélette qui flotte dans les eaux de la mer noire au large du port de Constanta en Roumanie…
LE COMTE
La liseuse de bonne aventure m’a fait promettre de n’en souffler mot à quiconque. Je regrette…
FIN DE LA SCENE 1
ACTE 1 / SCENE 2
SYLVESTRE
Quelque chose d’étonnant vient de se produire, mes amis !? J’ignore comment nous avons pu atterrir à bord de cette goélette ?
MISS MARYL
Que sommes-nous sensés faire à bord de la Salamandre, Roberto ? Et moi qui comptais me poser définitivement dans le sud de la France… j’en avais assez de cette vie de nomade… il était question de faire un « break » avec vos aventures fantastiques… Que mijotez-vous exactement ?
ROBERTO
Je vous assure que je n’y suis pour rien, Miss Maryl.
SYLVESTRE
Où sommes-nous exactement ? La mer est calme, dirait-on ?!
LE COMTE
La liseuse de bonne aventure nous a prédit un printemps particulièrement ensoleillé en mer noire…
ROBERTO
Où cela ? Qui donc ? Comment cela ?
FRATERNELIA, tient une boule de cristal dans ses mains
Chers compagnons Balladins, bonjour ! Comment allez-vous depuis l’autre jour ? La vie est belle, Monsieur Sylvestre ?
SYLVESTRE, lui fait le baisemain
Ça par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, ma petite dame !
LE COMTE
Ravi de vous retrouver, Lady Fraternelia ! J’ai hâte de découvrir la suite du programme dans votre boule de cristal.
FRATERNELIA
Plus tard, Christophe Rodolphe et « j’en passe », plus tard… (Elle se dirige vers Roberto) je suis très contente de vous retrouver, Roberto !
ROBERTO
Et moi qui ne pensais plus jamais vous croiser sur ma route.
Que se passe-t-il au juste, Fraternelia ? Que faisons-nous à bord de la Salamandre ?
FRATERNELIA
“ Never can say goodbye, my friend !” (Elle plonge ses yeux dans la boule de cristal) Ma boule de cristal me dit que nous venons de lever l’ancre à l’instant,… que nous quittons le port de Constanta… que nous allons franchir le Bosphore très prochainement,… longer les côtes turques,… et que nous nous rendrons ensuite en mer Méditerranée là où doit s’achever la Légende des Compagnons Balladins.
LE COMTE, tapote sur son petit coffre à jouet
Ce programme est merveilleux ! N’est-ce pas, mes mais ? Ce que j’ai hâte de retourner dans mon château !
MISS MARYL
Retourner dans votre château, comment cela ? Je vous signale que nous en sortons à l’instant !
LE COMTE, tapote sur son petit coffre à jouet
Ce ne fut pas toujours le cas, Miss Maryl. Il fut un temps où nous étions en exile à la recherche de notre paradis perdu.
FRATERNELIA
Monsieur le Comte est sur la bonne voie.
ROBERTO
Cette histoire est invraisemblable.
SYLVESTRE, tient son ordinateur portable sous le bras
Mon petit doigt me dit « que Monsieur le Comte est de mèche » avec la bohémienne. Mon petit doit me dit aussi qu’ils nous cachent quelque chose d’important.
LE COMTE, tapote sur son petit coffre à jouet
Rien que vous ne sachiez déjà, mon brave Sylvestre.
SYLVESTRE
Que suis-je sensé savoir, Majesté ?
MISS MARYL
Je ne comprends pas ? Pourquoi sommes-nous retournés à la case départ
FRATERNELIA
Maintenant que vous avez découvert le trésor de Spartacus, vous pouvez achever votre voyage, mes amis et goutter enfin aux saveurs de la chance !
LE COMTE, saute de joie
La chance est de retour, Mes amis ! La chance va nous sourire !
FRATERNELIA, plonge ses yeux dans la boule de cristal
« Les Compagnons Balladins achevèrent leur voyage et s’en retournèrent couler des jours paisibles sur leur Terre Promise. »
ROBERTO
Invraisemblable !
FRATERNELIA
La colombe de l’amitié vous accompagnera tout au long du voyage que vous allez entreprendre ! Que la chance soit avec vous, compagnons ! (Elle disparaît du lieu comme par l’effet d’une baguette magique)
LA COLOMBE, apparaît dans le ciel
Oyez ! Oyez, mes amis ! L’aventure continue « pour le plus grand bonheur des enfants ! (Elle se pose sur l’épaule du Comte)
LE COMTE, s’adresse à la colombe
« Ma douce et belle colombe, cueillons de ce pas l’optimisme des enfants de la chance ! »
LA COLOMBE, sort une baguette magique de dessous ses ailes et frappe légèrement sur la tête du Comte
« Notre brave chevalier souhaite-t-il toujours rencontrer l’amour au bout de son voyage ? »
Une corne pousse ensuite sur le front de Monsieur le Comte
LE COMTE, caresse sa corne
« Corne d’abondance, redonne-moi le goût de chanter ! »
Corne d’abondance, redonne-moi le goût de rêver !
Corne d’abondance, redonne-moi le goût d’aimer !
Corne d’abondance, redonne-moi mon paradis ! »
ROBERTO
Quelque chose m’échappe !?
LA COLOMBE, se pose ensuite sur la tête de Roberto
Rien que tu ne saches déjà, mon cher et tendre Roberto : … des choses enfouis au plus profond de l’âme de tous les hommes… au plus profond de son cœur… des choses qu’il faut absolument se remémorer à chaque fois que l’on perd tout espoir en la vie… lorsque les sourires nous abandonnent…
ROBERTO
Explique-toi, ma colombe ! Je ne saisis pas très bien ?!
LA COLOMBE
Seuls les enfants ont cette capacité de nous rappeler pourquoi nous sommes vivants sur terre ! A présent, la parole est à Mesdemoiselles « Double Belleplume » !
Un chevalet sur lequel repose une grande toile bleue azur apparaît près de la Fontaine ensuite… nous sommes toujours à bord de la Salamandre
Ema et Veronica « Double Belleplume », sortent de la toile bleu, chacune portant un masque blanc en forme de papillon à tâches dorées et une coiffe blanche à plumes de mouette, vêtues d’une grande cape blanche.
FIN DE LA SCENE 2
ACTE 1 / SCENE 3
EMA « Double Belleplume », lit un poème à haute voix
« Quelle chance !
La chance d’aimer la planète bleue,
La chance de regarder le soleil,
La chance de sourire les matins,
La chance de respirer les parfums,
La chance de rêver,
La chance d’être amoureux,
La chance d’être homme
Dans un carrousel nommé Univers,
La chance d’admirer le Petit Prince
Qui a aimé jusqu’aux larmes sa rose…
La chance de vivre chaque jour
Une autre symphonie de couleurs,
La chance d’avoir des amis
Et de partager les rêves,
La chance d’être moi-même,
Une jeune fille
Qui te donne sa main
Dans un geste d’amitié ! »
(Poème de Iancu Madalina Denisa Ecole Sandra 29, Sandra,
Jud. Timis – Roumanie – (Professeur Corina Fenichiu) (16.09.2008)
VERONICA « Double Belleplume », frappe sur l’épaule de Ema et lit un poème à son tour
« Mon amie
Voilà la belle hirondelle
Qui a la chance de voler au-dessus de la terre.
En automne, elle part dans une grande aventure
Avec une grande joie et une immense désinvolture.
Ma belle, ma belle hirondelle
Avec ta robe noire et blanche en dentelle,
Tu vois les cités, les océans et les mers,
Les arbres et les fleurs éphémères,
Les enfants, les étoiles, le soleil,
Avec son coucher et son réveil,
Les forêts, les usines, les autos,
Les hommes tendres et beaux…
Au printemps c’est toi qui me donnes un sourire
Quelle chance, quelle chance d’être mon amie ! »
(Poème de Brindusa Maria,(VII-e classe) Ecole Sandra, Sandra,
Jud. Timis, Roumanie. – Professeur Corina Fenichiu – 18.09.2008)
ROBERTO
Qui êtes-vous, Mesdemoiselles ?
EMA ET VERONICA « DOUBLEPLUME », retire leur coiffe et salue
Roberto et toute l’assemblée à la manière des mousquetaires Bonsoir, monsieur Roberto ! Bonsoir tout le monde !
ROBERTO
Où est passé Roxana « Belleplume » ? En général, c’est elle qui nous aide à quitter les lieux…
EMA « DOUBLE BELLEPLUME »
Je suis Ema « Double Belleplume » et voici Veronica « Double belleplume » !
VERONICA « DOUBLE BELLEPLUME »
Nous sommes les remplaçantes de Roxana « Belleplume ».
EMA « DOUBLE BELLEPLUME »
A partir d’aujourd’hui, c’est nous qui assurons la permanence, nous prenons le contrôle du chevalet magique !!!
VERONICA « DOUBLEPLUME »
Enchantées de faire votre connaissance !
LE COMTE, (une corne sur la tête) ouvre ensuite son petit coffre qui laisse s’échapper des papillons de toutes les couleurs, puis lit un poème à haute voix
« On ne peut pas regarder la chance
Comme on regarde une maison ou une toile,
Mais on la désire dès l’enfance
Même s’il est une étoile. Ça on le sait d’avance,
On ne peut pas acheter la chance
Même si on est bien riche, même si on a
Le monde entier dans les bras.
Donc, mes amis, nous sommes trop petits
Pour comprendre les lois du destin,
Mais si vous voulez avoir de la chance
Aimez-vous bien et commencer la danse.
La danse des âmes, la danse de l’amour
Car, mes chers copains, c’est votre tour
De rencontrer la chance, la danse, l’amour… »
(Poème de Drinceanu Ioana (cls. A VI-a)Ecole, Romul Ladea »Oravita, Roumanie. Professeur Anoca Adelita Tamasan (2.12.2008)
ROBERTO, retire son grand chapeau et prend l’apparence du Père Noël
Souvenez-vous, les enfants… souvenez-vous de Noël… souvenez du jour où la joie s’installe sous les chaumières et que les yeux pétilles dans le regards de tous les enfants ! (Elle s’envole et se pose sur le mât de la goélette)
« Joyeux Noël
Bonjour ma planète, ma belle,
Avec des eaux en dentelle,
Avec des enfants et des fleurs,
Des lumières et des couleurs!
C'est Noël! C'est Noël dans le monde
La neige, comme un rêve, tombe,
La joie est partout, dans chaque maison,
Quel bonheur, quelle belle saison!
Chère planète, je t'envoie un sourire,
Pour fleurir, pour chanter et pour rire,
Pour avoir des beautés, des trésors :
Des forêts, des oiseaux, des champs en or,
Des océans, des oursons, des papillons,
Des insectes, des poupées, des ballons,
Des enfants attendant le Père Noël
Dans une soirée magique et belle! »
(Poème de Denisa Madalina Iancu, Ecole Sandra, Roumanie - (2.12.2008) Professeur : Corina Fenichiu)
Roberto quitte son apparence de Père Noël… il repose son grand chapeau noire sur la tête
LE COMTE, se métamorphose en licorne
Joyeux Noël, joyeux Noël !... diront encore les enfants au prochain Noël… des instants de fêtes inoubliables qui resteront gravés à jamais pour eux jusqu’au bout de la vie ! Quelle chance de partager ce bonheur en famille ! Quelle chance de vivre en Paix avec tous ses amis !!! J’aime mes parents, j’aime ma famille, j’aime mes amis !!! Vous êtes mon Eldorado ! La vie est belle !
MISS MARYL, fait plusieurs tours sur elle-même tout en prenant l’apparence de Butterflygirl, un papillon violet à tâches dorées ; elle porte un masque en forme de papillon sur le visage
Je t’aime mon environnement,
Et quand tu me ressembles
Dans tes couleurs, à un enfant
Je suis heureux, aimable.
Tes animaux et tes forêts,
Ils me donnent une chance
D’être plus beau et plus joyeux
Dans une aurore de valse.
Toi, tu es mon ami à moi
Et je veux te protéger
Et à travers tous les temps
Donner la chance de te sauver.
Bordoiu Daniel, la VII-ème, Lycée Théorique « Paul Georgescu »de Tandarei, Roumanie, prof.Nitu Aurelia (5.12.2008)
Miss Maryl fait plusieurs tours sur elle-même et reprend son apparence normale…
LA COLOMBE, s’envole et va se poser sur le mât de la goélette
La chance, c’est un verre de nectar
Qui goutte sur mes lèvres par hasard,
Qui comble mon âme de courage,
Qui montre ma voie vers les nuages.
Je veux parler avec elle aujourd’hui,
Lui dire mes secrets, jours et nuits.
Elle n’est pas trop venue, mais je l’attends,
Ici et maintenant, tout en souffrant.
Cette fois je ne vais pas te rater. C’est une promesse que je dois garder.
Elle va, chez moi, pour une seconde, rester,
Moi et ma chance, pour une éternité.
(Poème de Stanescu Georgiana, la XI-ème, lycée théorique « Paul Georgescu » de Tandarei,Roumanie,prof.Dinca Giovana - 3.12.2008)
Puis la Colombe bat des ailes le sourire éclatant aux lèvres…
VERONICA et EMA « DOUBLE BELLEPLUME », se place à chaque extrémité de la grande toile bleue qui repose sur le chevalier
Mesdames et Messieurs, que le spectacle commence ! Que la chance soit avec nous !
ANAGA, sort du nuage
« Une légende raconte qu'autrefois, un prince venu d'un autre continent en expédition sur l'Himalaya, aurait découvert la demeure de Celui-qui-exauce-tous-les-vœux ; ce dernier lui aurait offert l'hospitalité. Après son merveilleux séjour et avant de partir il se vit remettre des mains de Celui-qui-exauce-tous-les-vœux une pierre de cristal en guise d'amitié; la pierre possédait des pouvoirs magiques; elle avait la taille d'une olive et servait de clé de voûte à la structure principale du palais. Le Grand Maître « Joyeux » venait auparavant de la retirer de l'endroit où elle logeait habituellement, risquant ainsi de faire effondrer son palais. Mais bien heureusement le palais ne s'effondra pas car Celui-qui-exauce-tous-les-vœux avait été prévoyant. En remettant ce présent au prince il espérait ainsi témoigner tout son amour et sa foi divine à l'égard de l'humanité. Dans ce geste symbolique il adressait un message au prince, précisant qu'il ne fallait en aucun cas que la pierre appartienne à un seul homme mais devait circuler entre les mains de tout bienfaiteur de l'humanité chargé de préserver à tout jamais le bien sur la terre après l'avoir utilisé au moins une fois, jusqu'au jour ou quelqu'un viendrait la replacer à son endroit initial. Celui-qui-exauce-tous-les-vœux lui donna jusqu'au troisième millénaire pour accomplir cette mission. Si toutefois la pierre ne parvenait pas à destination, le palais s'effondrerait ainsi que la paix, le salut et l'amour dans le monde entier. Mais si elle y parvenait à temps, ayant ainsi parcouru le monde et délivré par là même son message, l'humanité deviendrait aussitôt un havre de paix jusqu'à la fin des temps. Lorsque le prince revint dans son royaume peu de temps après avoir quitter le Tibet, il s'aperçut qu'une Licorne était gravée sur la pierre. Il se rendit aussitôt chez un sage qui vivait dans la vallée interdite. L'artiste fabriqua une jolie bague pour supporter la pierre de cristal. Les mains de l’artiste étaient faites de pure grâce. Afin de la préserver, la bague fut conservée soigneusement dans un écrin qu'il conserva chaque jour durant dans l'une de ses poches. Un matin, en ce réveillant, l'écrin contenant la pierre précieuse avait disparu. Elle réapparut quelques temps plus tard dans les mains d’Emilio le baladin… qui décida de l’offrir au chevalier à la Licorne… »
Anaga grimpe sur le dos de la licorne et disparaît du lieu en traversant la grande toile bleue…
Entre temps, un nuage de fumée a envahi le pont de la goélette… on distingue à peine la silhouette des personnages…
FIN DE LA SCENE 3
ACTE 1 / SCENE 4
BUTTERFLY ROSE, MADAME LILIANA (papillon adulte), MADAME MARIANA (papillon adulte), MADAME GIOVANA (papillon adulte), MADAME CORINA (papillon adulte), LA SEGNORITA ADRIANA, MADAME ELENA (papillon adulte), MADAME MARIANA (papillon adulte), MONICA (papillon enfant), DORINA (papillon enfant), DENISA (papillon enfant)
Le nuage de fumée se dissipe lentement laissant apparaître une grotte en cristal éclairée avec de grandes bougies en forme de Lotus au centre de laquelle se tient une fontaine qui coule à flot…
Les papillons aux couleurs arc-en-ciel surgissent des airs et se posent sur le rebord de la fontaine. Soudain, le visage des papillons prend une apparence humaine… les papillons se déplacent avec grâce sur le rebord de la fontaine en battant des ailes…
LAVINIA (papillon enfant), bât des ailes sur le rebord de la fontaine
Où sommes-nous, Madame Mariana ?
MADAME MARIANA (papillon adulte), bât des ailes sur le rebord de la fontaine
A vrai dire, je l’ignore, ma fille, je l’ignore…
LAVINIA (papillon enfant), bât des ailes sur le rebord de la fontaine
Aujourd’hui, nous devrions être à l’école, Madame le Professeur.
MADAME MARIANA (papillon adulte), lui donne un coup d’aile sur l’épaule
Ne t’inquiète pas, Lavinia, je suis là pour veiller sur toi. Mon petit doigt me dit que nous n’allons pas tarder à le savoir.
MADAME GIOVANA (papillon adulte), qui porte en pendentif une paire de jumelles, bât des ailes sur le rebord de la fontaine
bât des ailes sur le rebord de la fontaine
Tout cela est étrange, Mesdames…
MADAME CORINA (papillon adulte), bât des ailes sur le rebord de la fontaine
Je dirai même plus : très étrange !
MADAME GIOVANA (papillon adulte), bât des ailes sur le rebord de la fontaine
Que fait-on au juste ?
MADAME CORINA (papillon adulte), bât des ailes sur le rebord de la fontaine
On ne fait rien, on attend. Restons groupées, Mesdames ! On ne tente rien qui puisse porter préjudice au groupe de papillons.
DORINA (papillon enfant), placée à coté de Giovana
S’il vous plait, Madame Giovana, je peux lire mon poème à haute voix ?
MADAME GIOVANA (papillon adulte)
Ce n’est ni l’endroit ni le moment, Dorina… on verra cela plus tard…
DORINA (papillon enfant)
Pourtant, vous m’avez promis que…
MADAME GIOVANA (papillon adulte)
Je ne t’ai rien promis du tout, ma fille. Et maintenant, silence ! Je dois examiner la situation de plus près… (Elle se saisit de sa paire de jumelles et observe la grotte de tous les cotés)
LA SEGNORITA ADRIANA, apparaît au milieu de la fontaine comme par l’effet d’une baguette magique avec un bébé sous les bras à qui elle donne le biberon
Cesse d’hurler, « Pequeño » et bois ton biberon !
LE BEBE, hurle dans les bras de la Segnorita Adriana
A cette heure-ci, je préfèrerai le sein de ma maman, Tata Adriana !
LA SEGNORITA ADRIANA
Du calme, « Pequeño » ! Tu sais bien que pendant que ta maman travaille, c’est Tata Adriana qui s’occupe de toi.
LE BEBE, pleure dans les bras de la Segnorita Adriana
Ma maman travaille tout le temps, elle n’a jamais le temps de s’occuper de moi ! C’est trop injuste !
LA SEGNORITA ADRIANA
Ta maman travaille pour te nourrir, « Pequeño » ! En attendant son retour à la maison, c’est Tata Adriana qui te donnera le biberon. Je t’en supplie, « Pequeño » , prends ton biberon et cesse de pleurnicher ! Ça me fatigue ! Dépêche-toi, « Pequeño » , je dois reprendre mon cour de français à 14 heures…
LE BEBE, lève le doigt
Je peux te demander quelque chose, Tata Adriana ?
LA SEGNORITA ADRIANA
Je t’écoute, « Pequeño » ! Dépêche-toi ! Mes élèves m’attendent à l’école.
LE BEBE
Maintenant que j’ai bu mon biberon, je peux manger ma glace au chocolat ?
LA SEGNORITA ADRIANA
Quelle glace au chocolat ?
LE BEBE
Tout à l’heure, tu as dit que tu m’offrirais une glace au chocolat.
LA SEGNORITA ADRIANA
Tu n’as pas terminé ton biberon, « Pequeño » !
LE BEBE
Tu dois tenir ta parole, Tata! Je veux ma glace au chocolat !
LA SEGNORITA ADRIANA
D’abord, tu finis ton biberon… on verra ensuite…
LE BEBE
Je mange d’abord ma glace au chocolat. Je boirai mon biberon ensuite. C’est d’accord, Tata ?
LA SEGNORITA ADRIANA
Mais non, mais non.
LE BEBE
Mais si, mais si.
LA SEGNORITA ADRIANA
Mais non, mais non.
LE BEBE
Mais si, mais si.
LA SEGNORITA ADRIANA, remarque les papillons qui flânent sur le rebord de la fontaine
Regarde, « Pequeño » ,… regarde les jolis papillons de toutes les couleurs qui volent au dessus de nous !!!
TOUS LES PAPILLONS, volent au dessus de la Segnorita et du bébé en les saluant
Salut « Pequeño » !
LE BEBE, tend les bras pour les attraper
Je veux un papillon, Tata, je veux un papillon !
LA SEGNORITA ADRIANA
Tu veux beaucoup trop de choses, « Pequeño ».
LE BEBE
Je veux profiter de la vie au maximum, Tata !
MADAME CORINA (papillon adulte)
Peut-on savoir ce que vous faites ici, Tata Adriana ?
LA SEGNORITA ADRIANA
Je vous retourne la question, Madame ?
MADAME CORINA (papillon adulte)
Mes copines et moi l’ignorons. Je crois bien que nous sommes perdues !?
LA SEGNORITA, avec le bébé sous les bras à qui elle donne le biberon
Moi aussi je l’ignore ? Figurez-vous que j’étais gentiment en train de donner le biberon à mon neveu dans la cuisine quand soudain nous avons été télé portés jusqu’ici… aujourd’hui, c’est la rentrée des classes à Santiago DEL Estero. J’ai peur de prendre du retard.
MADAME GIOVANA (papillon adulte)
Où se trouve Santiago Del…
Le bébé grimpe sur le dos de Lavinia…
LA SEGNORITA ADRIANA
Del Estero… il s’agit de ma ville natale en Argentine. (Elle s’agite de tous les coté) Oh, la la la ! Mon Dieu ! Je me demande ce que mes collègues vont penser de moi si jamais j’arrive en retard, alors que je suis sensée démarrer mon cours de français à 14 heures pile ?… mes élèves vont sûrement penser que je les abandonne. Oh, la la la ! Les parents vont être en colère contre moi.
LE BEBE, a grimpé sur le dos de Lavinia
Regarde, Tata, regarde ! Je m’amuse comme un fou !
LAVINIA, vole au dessus de la fontaine avec le bébé sur son dos
La vie est belle, belle, belle !!! Youpi !!!
LE BEBE, sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs
La vie est cool, cool, cool ! Youpi !!! Plus haut, Lavinia, plus haut ! Je veux toucher les étoiles !!! Youpi !!! Je vole, vole, vole !!!!
LA SEGNORITA ADRIANA
Ne t’en va pas trop loin, « Pequeño » ! Reste ici !
LE BEBE, lui fait un grand sourire en faisant le « V » de la victoire
Fais-moi confiance, Tata ! Je suis le plus gentil des « Pequeño ».
MADAME CORINA, fait le va et vient sur le rebord de la fontaine en battant des ailes
Quant à mes élèves, n’en parlons pas ! Vue que je leur parle tous les jours de la France, ils vont finir par croire que je me suis enfuie là-bas.
LE BEBE, (placé sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs), fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres
Regarde, Tata Adriana, je vole comme un papillon ! Alors, c’est qui le plus beau, les filles ?
LES ENFANTS PAPILLONS, ensemble
C’est « Pequeño » !
LE BEBE, (placé sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs), fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres
Je n’ai rien entendu ? C’est qui le plus beau ?
LES ENFANTS PAPILLONS, (ensemble), saute sur place
C’est « Pequeño » !
LE BEBE, (placé sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs), fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres
Hip ! Hip ! Hip ! Pour le beau « Pequeño » !!!
LES ENFANTS PAPILLONS, (ensemble), saute sur place
Hourra ! Hourra !
MADAME ELENA (papillon adulte), saute de joie sur le rebord de la fontaine tout en se frottant les mains, un énorme sourire aux lèvres
Je suis sûre qu’il s’agit d’une farce, Mesdames ! Je sens qu’on va bien rigoler ! C’est génial !!! Croyez-moi, cette aventure nous fera le plus grand bien. Alors un conseil : gardez votre sang froid et tout se passera comme dans le meilleur des mondes.
DENISA (papillon enfant), saute de joie tout en se frottant les mains, un énorme sourire aux lèvres
Evrika ! Evrika ! Je sais qui est l’auteur de cette farce, Madame Liliana.
MADAME LILIANA (papillon adulte), protège un papillon sous ses ailes
Qui ? Que ? Quoi ? De qui s’agit-il ?
DENISA (papillon enfant)
Surprise ! Surprise ! (Elle saute de joie)
MADAME LILIANA (papillon adulte), protège un papillon (Monica) sous ses ailes
Tu connais son nom, Monica ?
MONICA (papillon enfant), protégée par les ailes de Liliana
Je ne me sens pas en sécurité dans cette grotte, Madame Liliana.
LAVINIA (papillon enfant), prend la main de Mariana
C’est quoi toutes ces bougies, Madame Mariana ? Il va y avoir une fête ?
MADAME MARIANA (papillon adulte), tourne autour de la fontaine tout en contemplant les lieux
J’ai déjà vue cet endroit quelque part.
LE BEBE, (placé sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs), fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres
Regarde, Tata Adriana, je vole comme un papillon !
MADAME ELENA (papillon adulte), saute de joie sur le rebord de la fontaine tout en se frottant les mains un énorme sourire aux lèvres
Toutes ces bougies me rappellent le jour de Noël ! C’est Merveilleux ! J’ignore qui a eu cette idée géniale, mais pour une idée géniale, c’est une idée géniale ! (Elle saute de joie)
DENISA (papillon enfant), saute de joie tout en se frottant les mains un énorme sourire aux lèvres
C’est un cadeau qui tombe du ciel ! Youpi ! On va bien rigoler !
MONICA (papillon enfant), protégée par les ailes de Liliana
On rentre à quelle heure à la maison, Madame ?
BUTTERFLY ROSE, surgit des airs
Bientôt, ma fille, bientôt ! Salut la compagnie !
DENISA (papillon enfant), se dirige vers Butterfly Rose
Qui es-tu ?
BUTTERFLY ROSE, se pose sur le rebord de la fontaine et fait une révérence
Je suis très enchantée de faire ta connaissance, Mademoiselle Denisa « Belleplume » ! J’ai lu ton poème… ainsi que le poème de Monica,… je m’appelle Butterfly Rose !
DORINA (papillon enfant)
Vous avez lu mon poème, Butterfly Rose ?
BUTTERFLY ROSE
J’ai lu le poème de tous les élèves qui ont participé au concours… y compris le tien, Dorina. (Puis elle frappe dans ses mains) Vous êtes prêtes, Mesdames, nous allons bientôt décoller !
FIN DE LA SCENE 4
ACTE 1 / SCENE 5
LES MÊMES PERSONNAGES
DORINA (papillon enfant)
Je peux lire mon poème à haute voix à présent ?
BUTTERFLY ROSE
Chaque chose en son temps, ma fille. (Un temps) Pour l’heure, une mission de la plus haute importance vous attend, Mesdames.
MADAME LILIANA (papillon adulte), s’adresse à Butterfly Rose
Un instant, ma jolie !… mes deux élèves doivent passer leur examen de français aujourd’hui... Je dois rentrer immédiatement à Cluj-Napoca, comprenez-vous ?
LA SEGNORITA ADRIANA
Où cela ?
MADAME LILIANA (papillon adulte)
C’est en Roumanie !
LE BEBE, (placé sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs), fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres
Regarde, Tata Adriana, je vole comme un papillon !
MADAME MARIANA, s’adressant
Quant à moi, je dois reprendre mon cours de français à Pitesti, Mademoiselle « Butterfly Rose » !
BUTTERFLY ROSE
Comment savez-vous qui je suis, Madame Mariana ?
MADAME MARIANA (papillon adulte)
C’est mon petit doigt qui me l’a dit.
MADAME GIOVANA (papillon adulte)
Je souhaiterais retourner à Tandarei, Mademoiselle Rose.
LA SEGNORITA ADRIANA
Où cela ?
DORINA (papillon enfant)
Là où se trouve mon école… en Roumanie !
MADAME ELENA (papillon adulte)
Moi aussi j’enseigne le français là-bas.
LA SEGNORITA ADRIANA
Comment se fait-il que toutes ces dames viennent de Roumanie ?
BUTTERFLY ROSE
Toutes ces dames ont tenté leur chance au concours de poésie cette année.
LA SEGNORITA ADRIANA
Quel concours de poésie ?
MADAME LILIANA (papillon adulte)
Le concours de poésie auquel a participé Denisa et Monica mes deux élèves.
LAVINIA (papillon enfant)
Moi aussi j’ai participé au concours de poésie.
MADAME MARIANA
Lavinia est mon élève.
DORINA (papillon enfant)
Moi aussi, j’ai composé un joli poème ! Je peux le lire à haute voix, Madame Giovana ?
MADAME GIOVANA (papillon adulte)
Qu’est-ce que je t’ai dit tout à l’heure ? « Plus tard, ma fille ! »
BUTTERFLY ROSE
Patience, Dorina… patience… « Ton jour de gloire approche ! »
LE BEBE, (placé sur le dos de Lavinia qui vole dans les airs), fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres
Regarde, Tata Adriana, je vole dans le ciel ! Cool la vie !!! Moi aussi, je suis un papillon !!! Youpi ! Youpi !!!
MADAME ADRIANA
Reviens ici immédiatement, « Pequeño » ! Nous rentrons à la casa.
LA SEGNORITA ADRIANA
Puis-je savoir de quel concours de poème s’agissait-il ?
BUTTERFLY ROSE
Toutefois, je précise que le concours n’est pas tout à fait achevé. En effet, voilà peu, nous sommes entrés dans la troisième et dernière phase du concours « Poèmes pour France », phase au terme de laquelle sera remis « Le Grand Prix Excellence de la Poétesse de l’année ». Ce sera en mai prochain.
MADAME MARIANA
La date approche à grand pas.
BUTTERFLY ROSE
Soyez prête pour le grand feu d’artifice, Mesdames !
LA SEGNORITA ADRIANA
Moi, j’ai seulement entendu parler d’un concours de dessin auquel ont participé toute ma classe cet hiver… d’ailleurs, l’une de mes élèves a remporté ce concours haut la main !
MADAME GIOVANA (papillon adulte)
Mes deux élèves l’ont également remporté.
MADAME MARIANA (papillon adulte)
Mes élèves également.
BUTTERFLY ROSE
Un peu de silence, Mesdames ! Pour le moment, c’est le concours de poésie qui nous intéresse.
DORINA (papillon enfant)
Il parait qu’une mission de la plus haute importance nous attend !?
BUTTERFLY ROSE
Tu fais bien de me le rappeler, Dorina… je vois que tu écoutes.
GIOVANA (papillon enfant)
Mon élève est très studieuse en classe. Elle a obtenu de très bonne note en français ce trimestre.
MADAME MARIANA (papillon adulte)
Où sommes-nous exactement ? J’ai déjà vue cet endroit.
BUTTERFLY ROSE
Nous nous trouvons très exactement en plein cœur de la galerie des étoiles. C’est ici que démarre l’aventure pour vous, Mesdames : « Cette mission, si vous l’acceptez, vous conduira jusqu’au porte de la chance… » Suivez-moi ! (Elle les entraîne vers la porte des étoiles)
MADAME LILIANA (papillon adulte)
Et en quoi consiste cette mission exactement ?
BUTTERFLY ROSE, les dirige devant l’entrée d’une porte (la porte des étoiles)
Vous devrez vous rendre le plus rapidement possible dans la « Grotte de la baleine ».
VERONICA (Papillon enfant)
Qui ? Que ? Quoi ? Quelle baleine ?
Tous les papillons se tiennent près de la porte des étoiles…
BUTTERFLY ROSE, placée devant la porte des étoiles
Mais avant toute chose, Mesdames, il va falloir trouver le « sésame » qui permet d’ouvrir la porte des étoiles. Une fois franchies la porte, vous n’aurez plus qu’à longer la galerie qui vous conduira directement jusque dans la « Grotte de la Baleine ».
Vous retrouverez votre liberté ensuite… (Le son d’une cloche retentit) un instant, s’il vous plait… (Elle sort un ordinateur portable de dessous ses ailes) Je crois bien que vous avez reçu un « mail » de la part de Monsieur Sylvestre, Tata Adriana…
MADAME ADRIANA, se saisit du portable
Qui ? Que ? Quoi ? Monsieur Sylvestre ? Qu’est-ce qu’il me veut encore ? (Elle regarde le contenu du message) Quoi ? Qu’est-ce qu’il raconte ? C’est impossible !
BUTTERFLY ROSE
Quelque chose ne va pas, ma chère ?
MADAME ADRIANA
Ça alors ! Ça alors ! Monsieur Sylvestre m’annonce sa venue à Santiago DEL Estero. C’est très embêtant !
LE BEBE, toujours sur le dos de Lavinia qui vole au dessus d’Adriana
Qui est Monsieur Sylvestre, Tata ?
MADAME ADRIANA
Un ami de longue date qui m’envoie régulièrement des messages d’amitié de France. Celui-ci est en route pour Santiago. C’est très embêtant.
BUTTERFLY ROSE, lui retire le portable des mains
Monsieur Sylvestre attendra patiemment votre retour. Pour le moment, nous avons d’autres chats à fouetter.
MADAME LILIANA, bât des ailes devant la porte
Quel est le « sésame », Butterfly girl ?
BUTTERFLY GIRL
Si je le savais, je vous le dirais, Madame Liliana. Je vous laisse le soin de trouver la solution miracle par vous-même. Sur ces mots, je vous souhaite bonne chance, Mesdames ! « Que les étoiles éclairent votre chemin ! » A plus tard…
Butterfly Rose disparaît du lieu comme par l’effet d’une baguette magique…
Lavinia vole au dessus des papillons avec le bébé placé sur le dos qui fait le « V » de la victoire, un grand sourire sur les lèvres…
MADAME GIOVANA, placée devant la porte
Et comment va-t-on faire au juste pour trouver le fameux « Sésame » de délivrance ? Zut alors ! Butterfly Rose a disparu !
DENISA (Papillon enfant), saute sur place en levant le doigt
Evrika ! J’ai une idée ! Evrika !
MADAME MARIANA
Parle, ma fille, parle ! Le temps nous est compté. Et puis,… je t’en supplie, cesse de gesticuler autant, « tu me files le tournis ! »
DENISA (Papillon enfant)
J’ai une idée ! Etant donné qu’il est question de chance,… alors pourquoi ne pas s’en donner à cœur joie ? Qu’en dites-vous, Mesdames les professeurs ?
MADAME ELENA
Parle, ma fille, parle ! Je t’en supplie, parle !
DENISA, lit un poème à haute voix
« Une chance est :
Un pain sur la table
Une rivière sous le sable
Un pigeon dans le ciel
Et le goût de miel
Une maman a la maison
Un papa comme un Dieu
Un frère comme un ami
Et une soeur chérie
Toi, rivière qui as la chance
de trouver le chemin vers la mer
Toi, pigeon qui a la chance
de voler en paix
Toi, mère qui as la chance
de caresser ton enfant
Toi, père qui retournes a la maison
et quatre enfants sautent sur tes épaules
N`oubliez jamais remercier
pour toutes ces merveilles
à la Divinité ! »
(Stancu Marina ,VIII -e classe, élève de Silvia Ciocirlan - .12.2008)
MADAME MARIANA
Je ne vois vraiment pas où tu veux en venir, ma fille ?
Soudain, la porte des étoiles clignote de mille feux de toutes les couleurs éblouissant les yeux des papillons…
MADAME ADRIANA
Madre mia ! La porte clignote, Mesdames ! C’est le ciel qui nous envoie un signe !
MADAME LILIANA
C’est seulement une porte qui clignote… il n’y a tout de même pas de quoi s’extasier, ma jolie.
MADAME ELENA, lit un poème à haute voix
« La chance
Pour le visage -un savon
Pour le ciel -un avion
Pour une fille -un miroir
Pour une fleur -un arrosoir
Pour une mère -un enfant
Pour un artiste -un Rembrandt
Des grandes-vacances pour l`été
Des boules de neige pour l`hiver
Des gouttes de pluie pour l`automne
Des perces-neige pour le printemps
Et des chances pour tout le monde !»
(Stefan Alexandra,VI-e classe, élève de Silvia Ciocirlan) (7.12.2008)
Une alarme retentit…
La porte des étoiles continue de clignoter de mille feux de toutes les couleurs…
DENISA (Papillon enfant), saute de joie
Je le sais ! Je le savais ! Nous sommes sur la bonne voix !
MADAME MARIANA, lit un poème à haute
« J’ai deux yeux,
Deux petits phares
Qui m’approchent l’horizon,
Deux petites merveilles;
Quelle chance pour moi
D’admirer chaque matin le soleil!
J’ai deux mains,
Deux petits outils
Qui m’aident à écrire
A soigner une plante, à saluer;
Quelle chance pour moi
De pouvoir caresser, travailler!
J’ai deux pieds,
Deux petits moteurs
Qui réduisent les distances,
Qui m’aident à me déplacer;
Quelle chance pour moi
De pouvoir sauter et jouer!
Mais je n’ai qu’un seul coeur,
Un tout petit coeur d’enfant
Vibrant d’affection, de joie,
Qui voudrait semer l’amour, la confiance
Sur la Terre entière
Et c’est ça la vraie chance! »
(Calinescu Monica, Ve classe, Ecole No.12, Pitesti, Roumanie – Professeur Mariana David – (8.12.08)
L’alarme cesse de retentir…
La porte des étoiles continue de clignoter de mille feux de toutes les couleurs…
LAVINIA, lit un poème à haute voix
« Quelle chance pour moi !
La douceur de ma mère
Caresse mes années,
Tendre et fort, mon père
Protège notre foyer.
Quelle chance pour moi
De vous avoir comme parents,
D’être le plus aimé
De tous les enfants!
Vous me comblez d’amour
A chaque moment, jour et nuit
Vous restez pour toujours
Les deux pôles de ma vie! »
(Dicu Lavinia, VIIe classe, Ecole No. 12, Pitesti, Roumanie - Professeur Mariana David - 8.12.08)
L’alarme retentit à nouveau…
La porte des étoiles continue de clignoter de mille feux de toutes les couleurs…
Les enfants papillons applaudissent…
MADAME MARIANA, saute de joie
Poursuivez, Mesdames, poursuivez !
MADAME CORINA, lit un message à haute voix
« Mon jeu -
Ailleurs, -
Couleurs, -
Capteur, -
Pour rêver, -
Désirer -
Et transformer -
Un clic -
Unique, -
Dans un conte -
Fantastique. -
Voilà -
Un jeu -
Pérenne -
Qui, -
Vers le soleil -
M’emmène ! »
(Pasca Alexandra - Sandra, Jud. Timis – élève de Corina Fenichiu
- 8 janvier 2009)
L’alarme cesse de retentir…
La porte des étoiles cesse de clignoter…
VERONICA (papillon enfant)
Zut alors ! Ça ne fonctionne plus !
MADAME LILIANA, saute sur place en encouragent les papillons
Courage, Mesdames ! Courage ! Ce n’est pas le moment d’abandonner ! Il faut continuer pour la bonne cause ! « Rien n’arrête les étoiles ! »
MADAME GIOVANA, lit un poème à haute voix
« La joie est notre chance
On a la chance au bonheur,
Il faut y croire de tout son cœur.
Et on verra qu’on va trouver finalement
Un trésor plein de sentiments.
La joie se trouve autour de nous,
Elle nous entoure, elle est partout.
Il faut qu’on sache la trouver
Et pas du tout s’inquiéter.
Et si on lit dans les profondeurs de l’âme,
Certainement on découvre une flamme.
C’est la flamme de la connaissance
Qui nous offre tant de chances. »
Dinu Ruxandra, la XI-ème A, Lycée Théorique « Paul Georgescu »de Tandarei, Roumanie, prof.Dinca Giovana (15.02.2009)
A nouveau, la porte des étoiles clignote de mille feux de toutes les couleurs…
MADAME GIOVANA, lit un autre poème à haute voix
« La voix du coeur
Chaque fleur qui prend naissance
Nous offre l’espérance.
Chaque rayon de soleil
Nous lève d’un affreux sommeil.
Les milles étoiles de la nuit
Remplissent de lumière nos esprits.
En écoutant la voix du cœur,
On a la chance au bonheur.
La décision t’appartient :
N’attends pas le lendemain
Pour partager tes sentiments !
On a la chance d’apprécier ou non le temps,
On peut changer une vie totalement.
Chaque jour est une nouvelle chance pour avouer l’amour. »
(Serban Dorina, la X-ème B du Lycée Théorique « Paul Georgescu » de Tandarei - Prof. Giovana Dinca (15.02.2009)
L’alarme retentit à nouveau…
MADAME LILIANA
Nous sommes près du but, Mesdames ! Poursuivez, madame Giovana, poursuivez !!!
MADAME GIOVANA, lit un autre poème à haute voix
« Tu as la chance…
Tu as la chance d’offrir un sourire,
De faire aussi un geste gentil.
Rends le bonheur sur les visages des enfants !
Et tu te sentiras infiniment content.
Tu as la chance de faire un monde meilleur,
Le pouvoir est caché au plus profond de ton cœur. »
(Picerea Oana, la IX-ème B du Lycée Théorique « Paul Georgescu » de Tandarei - Prof. Giovana Dinca - 15.02.2009)
C’est alors que la porte s’ouvre devant la troupe des papillons…
Tous les papillons sautent de joie…
MADAME MARIANA, rentre dans la galerie
En avant, Mesdames ! Suivons la ligne droite !
Tous les papillons franchissent la porte… Madame Adriana ferme la marche…
MADAME ADRIANA, franchit la porte
C’est l’heure de partir, « Pequeño » ! Dépêche-toi !
Le bébé est toujours placé sur le dos de Lavinia…
LE BEBE, un grand sourire sur les lèvres
Je n’ai pas envi de rentrer à la casa, Tata Adriana. Je veux continuer de voler dans le ciel…. Je veux voyager… je veux chanter… je veux lire des poèmes moi aussi…
MADAME ADRIANA
Tu veux ceci… tu veux cela… tu veux beaucoup trop de chose, mon bébé…
LAVINIA, franchit la porte avec le bébé placé sur son dos
Hip ! Hip ! Hip ! Pour le beau « Pequeño » !!!
LE BEBE
Hourra ! Hourra !
Un nuage de fumée envahit les lieux…
FIN DE LA SCENE 5
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